Bâtie à l’emplacement d’un ancien petit prieuré datant de l’époque carolingienne, cette maison forte était alimentée en eau par un petit canal amenant l’eau de l’étang des Dames à Bonnefamille. Autrefois un petit étang baignait ses murailles, il a été asséché depuis.
Elle avait appartenu aux Meray sous St Louis, puis aux Moras.
Elle passa aux Martel de Septème au début du XVIè s. par le mariage en seconde noce de Claudine de Moras avec Guiges de Martel.
Famille Malet
L’histoire dit que Gauthier Malet fut enrôlé pour les croisade vers 1163 par Geoffroy Foucher qui était revenu en Occident pour chercher des renforts auprès du roi d’Angleterre Henri II de Plantagenet et du roi de France Louis VII.
En août 1202, Hugues Malet, chevalier de Villefontaine est témoin lorsque l’archevêque de Vienne Aynard de Moirans investit Aymon de Bocsozel seigneur de Roche.
Albert Mallet avait pour épouse la dame de Villa (Villefontaine).
Plus tard, en 1345, à la maison forte de Ville sur Fallavier, le seigneur du lieu, Berlion Mallet, fils du chevalier Mallet fait hommage à son suzerain, Siboquin de Virieu en lui offrant son service militaire et celui de ses gens.
Guillaume Mallet rendit hommage à cette Maison en 1355. Il en prit probablement possession.
En 1535, cette famille s’éteint avec le mariage de Jaqueme Mallet avec Monsieur de Saint Franc, Jean de Corbeau.
Famille Martel
Il est probable que la maison forte soit reprise par la suite par la famille Martels que l’on retrouve lors d’un dénombrement de la maison forte du Layet sur le mandement de Fallavier fait par Guigues de Martel en 1540.
Le 24 décembre 1745, décédera Jean Marie de Martel, seigneur de la maison-forte du Layet. Il fut inhumé le lendemain, jour de Noël, dans la chapelle Notre-Dame, en l’église de Ville.
Le 11 août 1746, décédera à Villefontaine, à l’âge de 52 ans, Noble Jean Gabriel de Martel, né à Plaisance (Italie), seigneur du Layet, Major au régiment de cavalerie de La Rochefoucault.
La famille Martel va la garder pendant 200 ans, et la maison forte passe aux mains des Voissang de Champfort par le mariage de Magdelaine de Martel avec messire Claude de Voissang dans les premières années du XVIIIème siècle.
Les derniers propriétaires
Leur fille, Marie Magdelaine épousait le 3 décembre 1740 Armand Avite de Sautereau qui la garda pendant 12 ans et vendit sa terre du Layet en 1752 à M. d’Audiffred.
Jean, François, Hugues d’Audiffred, seigneur du Layet, Commandant de place à Briançon, épousa en 1753 Anne Marguerite de Tarneysieu, dame d’Artas.
En 1788 la Maison du Layet à Ville sous Fallavier est la propriété de la famille de Leyssin, originaire de Chimilin
A l’heure de la Révolution française
Le château du Layet fut pillé le 28 juillet 1789 vers 16H00.
Le vicomte et la vicomtesse de Leyssin, qui y habitaient, s’enfuirent à l’approche des pillards qui étaient de la Verpillière, d’Heyrieux, de Diemoz, de Maubec. Le procès-verbal dressé le 21 septembre par Maître Charreton notaire et chatelain de la Verpillière ne donne pas de détails sur les circonstances du pillage. Les pillards quittèrent la Verpillière vers 1h00 (procès-verbal du sous-lieutenant de Rivals).
“Après une première incursion d’une bande d’hommes armés de fusils et de haches au château du Layet, une cinquantaine d’habitants de St Quentin-Fallavier, localité voisine, s’affairèrent à en déménager les objets de valeur, linge et argenterie, avant que le feu fût mis à l’édifice.”
La fin de la Maison forte
Les Leyssins ayant émigré, il fut ensuite vendu comme Bien National à Jean Baptiste Reynaud Quenin, de Lyon, qui, en 1807, le loua à Claude Lavigne de Villefontaine.
Cette maison possédait encore les terres du Layet au début du XIXème siècle.
ll ne reste, actuellement, que très peu de vestiges de ce château (2 arches soutenant une terrasse).
En 1982, on pouvait encore voir une tour semi-circulaire, très abîmée, dominant un ravin, ainsi que quelques caves voûtées dans les bâtiments des dépendances. Tout a été rasé et comblé pour y asseoir un lotissement.