La Viorne

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Construit pour la société des HLM de Voiron et des Terres froides par André Pegaz situé à La Verpillière, il s’agit de 13 collectif locatif, 1 T2, 1 T3, 2 T4 et 9 T5. Livré en octobre 1985, il est financé par un PLA, un prêt locatif aidé.

La Viorne est un habitat collectif, ce n’est pas une communauté : chaque famille a son propre logement.

Un drain passe sous La Viorne. Cet habitat intermédiaire est aligné le long de la voie piétonne surplombant la voie automobile. Quelques aires de stationnement sont situées à l’extérieur. Il existe un parking souterrain. La voirie automobile traitée en enrobé noir comporte des ralentisseurs à l’entrée de l’opération. Le réseau piétonnier est parallèle à cette voirie située en contrebas, avec des liaisons piétonnes à l’arrière des immeubles. On peut aussi accéder à pied au grand espace vert situé au nord est et à l’école des Armières.

Construit avec des murs porteurs en béton banché et les autres en moellon en béton, le bâtiment est à R+1 ou R+2, avec volume décalé à l’arrière. Le bâtiment est orienté nord-sud. Les appartements donnant à l’est s’ouvrent sur les pièces à vivre et à l’étage sont les chambres. Les appartements donnant à l’ouest s’ouvrent sur les chambres et un escalier qui descend permet d’accéder aux pièces à vivre.

Des terrasses sur le garage souterrain avec présence de bacs à fleurs formant un garde corps, un escalier hélicoïdal en béton, animent les façades. Celles-ci étaient à l’origine enduites de deux couleurs beige avec des volets de couleur pastels jaunes, verts ou mauves. Les toitures en tuiles béton à double pan en forte pente comportent des fenêtres de toit. Présence de jardinets. Aspect soigné, peut-être lié à l’autogestion de l’immeuble. Tous les logements sont en duplex, à l’exception d’un. La Viorne comporte une salle commune, un garage à vélo, un atelier de mécanique et une chambre d’amis qui sont mis en commun. Un grand garage en sous-sol comporte 11 places. Il ne s’agit pas de garage individuel. Il y a plusieurs années, au début du projet, il y avait un atelier de menuiserie, qui a permis de fabriquer un certain nombre de meubles pour emménager.

Les habitants se sont regroupés pour faire émerger ce projet d’habitat collectif. Au départ, ce sont 5 familles, composées de personnes militantes, qui ont imaginé ce projet. Ils habitaient aux Roches, dans le lotissement des Oursons, parmi les premiers habitants de la Ville nouvelle. Il y a eu des années de réflexion au milieu de l’effervescence générale dans une atmosphère des pionniers. Les habitants ont élaboré une charte, qu’ils ont envoyé à 3 offices HLM. Les habitants ont choisi l’architecte. Celui qui a été retenu a construit le GS1 (Galilée). L’office HLM qui ‘est engagé leur a donné une contrainte budgétaire pour concevoir le bâtiment. Parmi les requêtes des habitants, il fallait que tous aient du soleil dans la journée. Pour avoir une subvention liée au HLM, il fallait que le modèle soit reproductible. L’arhcitecte demandait à chaque famille comment ils voyaient leur logement. Ce fut un sacré casse-tête et finalement, c’est un des habitants qui a conçu les appartements, permettant que chaque appartement soit différent. Il y a eu 3 avant-projet sommaires, soit les refus venaient du financeur, soit des habitants.

Lors de la conception du projet, le bâtiment prévu ne correspondait pas au coefficient d’occupation des sols : il y aurait dû y avoir un immeuble. Dans la négociation pour faire accepter le projet, la salle commune a joué un rôle important. Un peu similaire aux LCR (local résidentiel collectif) présents dans la ville, la salle commune peut être utilisée par des habitants du quartier ou de la ville à condition d’un résident de La Viorne soit présent. Cette salle a été très prisée pendant la seconde partie de la crise sanitaire, lorsque la Mairie avait fermé toutes les salles municipales aux associations.

Les habitants ont été des locataires pendant de nombreuses années. En 2001, beaucoup de résidents ont acheté leur logement. Il reste uniquement un logement en locatif. Lorsque c’était géré par la société d’HLM, il y a eu des sous-locations : les personnes souhaitant garder la main sur leur logement, avec la possibilité de revenir. Beaucoup de résidents sont partis pour acheter, devenir propriétaire de leur logement … ailleurs.