Le territoire du domaine de Vaugelas comporte plusieurs appellations selon les lieux
A partir du château, en remontant l’ancienne route en direction de Vienne qui est aujourd’hui un chemin de terre, on longe le jardin collectif “Jardinons ensemble”. Il est situé sur un lieu appelé jadis le pré David, autrefois il était parcouru de canaux de drainage.
En continuant sur le chemin on entre dans le bois, on se trouve à la Maladière qui sur le cadastre de 1838 est une seule et immense parcelle partant du pied de Servenoble et allant jusqu’à la route.
Cette zone est très marécageuse.
Elle fut certainement drainée par l’ingénieur Tavernier nouveau propriétaire des lieux pour l’assainir comme l’indique les différents ouvrages hydrauliques encore existants.
En toponymie locale la Maladière est un endroit ou l’on concentre les malades de la lèpre comme à la Maladière de Bourgoin (bulletin d’histoire ecclésiastique et d’archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers 1891)
Mais ce nom peut aussi avoir pour origine un lieu infesté de moustiques ou autres insectes susceptibles de transmettre des maladies, comme le sont les lieux nommés les Paluds qui sont souvent marécageux ou sont d’anciens marécages asséchés.
En effet plusieurs sources se déversent sur la Maladière venant du coteau voisin de Roche et sur le cadastre napoléonien du domaine de Vaugelas on aperçoit un petit canal ayant pour rôle de drainer ces eaux afin les diriger vers les canaux du pré David puis vers l’étang de Vaugelas.
L’ensemble de ces aménagements sont encore visible aujourd’hui mais non entretenus, il n’est pas rare qu’en hiver la nature reprenne ses droits et recrée des marécages là à cet endroit.
Pour ces raisons sanitaires, Napoléon fit assécher beaucoup de marais par les prisonniers de guerre. Ce fut notamment le cas lors du le creusement du canal de la Bourbre.
La Maladière pourrait donc bien porter son nom.